Visions secrètes
18 novembre – 10 décembre 2017

Dessins secrets
En 2017, peu avant Noël, comme un cadeau, c’est à la galerie Le Garage, que le peintre se révèle un dessinateur sorcier avec, notamment, de fameux dessins à la plume, technique présentée il y a cinquante ans en Allemagne et en Hollande mais jamais en France. Cette fois, Gélis y privilégie le vif au moelleux. Quelques mots à propos de ces œuvres de grand format à la Breughel, parfois péchés capitaux et capiteux, méconnus et saisissants, secrètement couvées à l’abri de ses toiles solaires : « Ce sont des crobars que je fais depuis des années et c’est le moment de les montrer. C’est presque du surréalisme, le contrepoint de l’air et de l’eau qui sont mes thèmes de prédilection. J’y joue beaucoup sur les regards. » Et Gélis d’expliquer comment il crée ces œuvres méconnues et saisissantes : « Je mets un mois pour un dessin. Je prends le temps. Je ne veux pas trop le fatiguer. Pour moi, ce sont des dessins de sculpteur. »
L’amour du papier
Mis à part deux trois grandes toiles, Gélis privilégie exclusivement des œuvres sur papier célébrant encre de Chine à la plume, lavis, collage, fusain, mine de plomb, crayon graphite, sanguine. Ici, pas de thème à proprement parler. Seule une thématique, une unité d’ensemble qui joue sur l’ombre et la lumière. Plus que des repentirs, des déchirures d’œuvres ont précédé ce rendez-vous où l’artiste privilégie « le rapport entre le trait et le blanc ». Ce blanc qui n’est autre que « le silence du papier. »
A la limite du surréalisme sont ces nouvelles œuvres : « Dans mon travail je suis souvent revenu sur le thème d’Icare et sur celui de Janus. En ce qui concerne Janus, l’idée est celle de deux faces de la même médaille, le blanc, le noir, la face cachée et la lumière. Dans les dessins secrets, ce que je livre est ma face cachée, parfois à la limite du regardable. Certains dessins s’appellent Les mutants, ou bien encore Le carnaval des mutants. Ce que je crois c’est que nous sommes en fait tous des mutants. Que tout est une question de vérité. Que nous ne sommes ni tout blanc ni tout noir, que nous sommes gris. Ce que je crois, c’est que nous sommes des êtres binaires et que l’artiste est le troisième pied de notre personnalité qui nous sort justement de ce binaire. Selon moi, tout un chacun est créatif et tout le monde veut sortir de cette dualité originelle ».
Jean-Dominique Burtin












Rétrospective sérigraphies et lithographies
27 octobre – 4 novembre 2018

A l’occasion de la parution du livre de Jean-Dominique Burtin consacré à l’œuvre du peintre Daniel Gélis et intitulé « Par Gélis, par délices et merveilles », ouvrage à l’abondante iconographie mis en espace par David Héraud et comportant de nombreux témoignages de journalistes, de galeristes, de poètes et de propos de l’artiste, le sérigraphe Michel Dubois, responsable de la Galerie Le Garage accompagne cette parution d’une rétrospective de sérigraphies et de lithographies que tous deux ont ensemble créées et réalisées au fil des ans.







