Alice et Hyde
19 novembre – 12 décembre 2010

« Alice et Hyde » est l’enfant mutant né de la rencontre plastique entre deux artistes : Valérie Bernard et Guillaume Brabant, qui, en confrontant leur travail respectif sur un même support, ont engendré cet hybride à deux têtes.
C’est en effet par le biais de la chair, en fusionnant la photographie et le dessin (acryliques/pastels secs) avec la même prédilection pour le traitement noir/blanc, que la mutation s’est opérée.
Tout part du dyptique photo/dessin faisant écho à la dualité … le 2 en 1 !
Autant de contrastes qui créent la complexité et l’ambiguïté de chacun. Miroirs réfléchissants, non pas la surface de soi-même, mais cet autre côté.
Face inavouée, presque inavouable, cachée, sombre … cet intérieur de soi, au sens propre (ou peut-être sale) du terme.
Chair, sang, odeur de métal…
Sur les territoires du chaos originaire, aux confins du monstrueux et de la beauté, au silence ouaté de la matrice première, sont charriés d’étranges objets poétiques nécessaires ou inutiles.
Dans le miroir de l’être surgit l’image abhorrée d’un soi du désordre en émergences, brutales ou douces, de formes énigmatiques où la corruption de la pensée et de l’image, dans l’ignorance des limites, instaure l’ambiguë.
Les peaux, les chairs, se confondent et s’inventent en mouvements hallucinés des fusions illusoires, des continuités incertaines, des caresses improbables.
Nonobstant, la diffraction des plans interrompt l’idée de l’indifférence et resitue chacun des artistes dans une perspective de solitude féconde.
Cleanne






Alice et Hyde 2
19 novembre – 12 décembre 2010

Dans cette nouvelle édition d’Alice & Hyde, nous sommes passés de la rencontre – ou peut-être de la confrontation – entre Valérie Bernard et Guillaume Brabant, à une véritable intégration des projets, à la fusion, en chemin vers la transcendance. Un saut quantique dans l’hybridité entre les apports graphiques et photographiques a été définitivement franchi.
Les êtres doubles typifiés par la frontière noir/blanc clairement assumée dans leurs travaux précédents ont donné naissance à de nouveaux êtres, prodigieux ; singuliers et parfois ahurissants. Leur force tient à l’effacement, à l’entrelacement des techniques. Cet entrelac a pour conséquence la disparition des lignes de fracture entre deux individus, entre deux techniques picturales, entre les êtres photographiques et mythiques, entre des corps (sains, vivants) et ceux en décomposition, entre l’organique et le végétal. Qu’il s’agisse des auteurs de ces œuvres ou des œuvres elles-mêmes, nous sommes face à un double chemin ou l’hybridité est à son comble et l’insolence pas en manque. Désormais, plus rien n’empêche à ces tableaux de délivrer leur message ou plutôt leurs interrogations sous forme d’électrochoc.







